Source : https://www.change.org/p/monsieur-le-pr%C3%A9fet-du-finist%C3%A8re-sauvons-les-monts-d-arr%C3%A9e-source-de-vie?recruiter=43313483&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=autopublish&utm_term=des-lg-no_src-no_msg&fbclid=IwAR25Hg7pBpZ-lusrQaP_sUffQm8g3I3R51--Eo14XxD6PkKDupMDYI80s3A
Une nouvelle fois, les habitants, vacanciers, amoureux des Monts
d'Arrée, ont à défendre la terre, l'air et l'eau du "château d'eau" du
Finistère.
L’EARL du MENVEN au TREHOU (29) a déposé le 13 mars 2017 une étude
concernant l’extension d’un élevage avicole industriel : passage de
64.260 à 208.250 volailles (en animaux équivalents) avec construction de
deux nouveaux poulaillers et la mise à jour du plan d’épandage des
fientes produites. Les communes de Le Tréhou, La Feuillée, Loqueffret,
Sizun, Brennilis et Locmélar sont concernées par ce plan.
Les signataires de la pétition demandent que le projet soit rejeté, que les
parcelles des flancs des Monts d’Arrée soit exclues de tout plan
d’épandage afin de préserver ce site à forte valeur patrimoniale et
environnementale, véritable « château d’eau » du Finistère.
Voici le courrier adressé aux décideurs par les habitants de La Feuillée:
Madame la Ministre de l’Environnement,
Monsieur le Ministre de l’Agriculture,
Monsieur le Président du Conseil Régional de Bretagne,
Madame la Présidente du Conseil département 29,
Monsieur le Préfet du Finistère,
Monsieur le Commissaire enquêteur,
PÉTITION CONTRE LE PROJET D’EXTENSION D’UN POULAILLER
au Tréhou et de son plan d’épandage dans les Monts d’Arrée,
L’EARL du MENVEN 29 a déposé le 13 mars 2017 une
étude concernant l’extension d’un élevage avicole : passage de 64.260 à
208.250 volailles (en animaux équivalents) avec construction de deux
nouveaux poulaillers et la mise à jour du plan d’épandage des fientes
produites. Les communes de Le Tréhou, La Feuillée, Loqueffret, Sizun,
Brennilis et Locmélar sont concernées par ce plan.
Les citoyens dont les noms suivent, après avoir pris
connaissance du dossier, se déclarent opposés à ce projet pour les
raisons suivantes :
Au niveau juridique
- Non respect des modalités d’affichage de la publicité décrites
dans l’ arrêté du 24 avril 2012 fixant les caractéristiques et
dimensions de l’affichage de l’avis d’enquête publique mentionné à l’
article R.123-11 du code de l’environnement.
- Manque de clarté dans
la rédaction de l’arrêté préfectoral du 8 février 2017 et de l’avis
d’enquête publique se déroulant du 13 mars au 13 avril 2017.
Rapport du bureau d’étude Le dossier est incomplet et parfois peu lisible:
-
Pour la carte de La Feuillée (29690), les parcelles concernées par
l’épandage sont regroupées en ilots, mais les parcelles ne sont pas
identifiées.
- L’échelle trop petite des cartes rend difficile toute lecture correcte.
- Les études d’impact sur la biodiversité et sur l’activité économique sont quasi inexistantes.
-
Le bilan énergétique de l’exploitation n’est pas complet : le coût
énergétique du transport, par exemple celui lié à l’épandage, n’a pas
été pris en compte.
Il ne prend pas en compte la charte du PNRA dans lequel sont situées plusieurs communes concernées par le plan :
« Le
territoire classé en PNRA n’a pas vocation à recevoir des quantités
importantes d’amendements, il devrait faire à cet égard l’objet d’une
gestion différenciée, lui permettant d’atteindre des objectifs d’une
qualité des eaux optimale. Le report d’excédents d’effluents d’élevages
intensifs et de déchets agroalimentaires ou d’autres déchets
industriels, ou de boues de station d’épuration en provenance
d’établissements situés hors du PNRA n’est pas compatible avec cet
objectif »
- Il n’indique pas pour chaque parcelle quelle est l’aptitude des sols à recevoir un épandage.
- Indications sur le dispositif de protection bocager insuffisantes.
-
Ni L’EPAGA ni le PNRA n’ont été consultés pour l’élaboration du dossier
alors que plusieurs communes recevant les épandages sont situées dans
le PNRA .
Risques sanitaires et environnementaux
A La Feuillée, risque de pollution des sols de parcelles contiguës
aux périmètres de captages d’eau destinée à la consommation humaine.
D’où un risque de pollution de l’eau potable.
Cette eau est aussi utilisée dans le cadre d’activités économiques :
Canalisation reliant directement la zone des captages et une brasserie artisanale,
Entreprise de fermentation végétale labellisée écocert,
Maraîchage bio et herboristerie
Risque de pollution bactériologique de l’eau des rivières issues
Monts d’Arrée : château d’eau du Finistère, tête du bassin versant de
l’Aulne.
Pollution de l’air par les déjections épandues avec un impact sur le
tourisme vert de randonnées pédestres, équestres et le cyclotourisme,
avec un risque accru de mortalité des chevaux liés à présence
d’antibiotiques dans les déjections.
Risque de surmortalité des abeilles (nombreux ruchers).
Risque pour les moules perlières vivant dans l’Ellez. Cette espèce a
fait l’objet d’un programme de protection (LIFE+) porté par l’union
européenne et soutenu par la Région Bretagne, le Conseil départemental,
le Ministère de l’environnement. Cette protection est un enjeu majeur de
la sauvegarde de la biodiversité. Il s’agit d’une espèce marqueur de la
bonne santé de l’environnement.
Modification du paysage lié à l’épandage : destruction des pâtures,
labour des parcelles et cultures (va à l’encontre des préconisations
inscrites dans la charte du PNRA).
Projet qui nuit à l’économie locale
Atteinte au tourisme vert (destructions de chemin, nuisances olfactives…)
Atteinte aux entreprises dépendant de la bonne qualité de l’eau
canalisation reliant directement la zone des captages et une brasserie artisanale
Entreprise de fermentation végétale labellisée écocert
Maraîchage bio et herboristerie
Transfert d’activité d’une ferme située à Brennilis vers Le Tréhou
Problèmes prévisibles sur l’activité apicole
Problèmes prévisibles sur la voirie
Il n’y a pas à la Feuillée de
voirie adaptée à la taille des engins agricoles permettant le transport
des déjections de volailles. De nombreuses parcelles ne sont
accessibles que par des chemins. La remise en état de la voirie et des
chemins sera à charge des communes.
Manque de crédibilité de l’agriculteur
Celui-ci a procédé à un arasement de talus de parcelles qu’il exploite et concernées par le plan.
La Feuillée étant en site inscrit de monts d’Arrée, une déclaration préalable d’arasement était obligatoire.
Or celle-ci n’a pas été déposée, et l’arasement s’est fait de manière illégale.
Bien-être animal
Elevage industriel générant un stress animal
Exportation des volailles
Volailles destinées à l’exportation vers des pays « émergents »
(Moyen-Orient par ex), accentuant ainsi la misère des populations
locales.
En conclusion :
Les signataires demandent que le projet
soit rejeté, que les parcelles des flancs des Monts d’Arrée soit exclues
de tout plan d’épandage afin de préserver ce site à forte valeur
patrimoniale et environnementale, véritable « château d’eau » du
Finistère.